Le Camp de la Rivière
« Une brèche a été ouverte par une bande d’anonymes maintenant notoire. »
Leur blocage autonome du puit de pétrole Galt-Junex et leur ancrage subséquent sur le rivage de la rivière York en Gaspésie - un camp toujours actif et pleinement vivant, se préparant maintenant à affronter le long hiver gaspésien - a directement mis en pratique l’écologie et la décolonialité. L’expérience et l’existence même du Camp de la Rivière prouvent que les luttes et revendications décoloniales, autonomes et écologistes ne sont séparées que par et dans la séparation coloniale au territoire. Une séparation qui a été rendue possible par un long processus historique qui aboutit maintenant à une humanité qui ignore et détruit son propre environnement. Ces luttes sont cependant unies dans un rapport différent au monde, dans un rapport de défense et de décolonisation des territoires.
Il est maintenant temps de s’engouffrer dans cette brèche ouverte par les ami.e.s du Camp et de l’occuper.
Deux chef.fe.s traditionnel.les Mi’kmaqs lance l’appel : « Après le démantèlement de la barricade, la lutte ne fait que commencer, et des coalitions se forment entre les Chefs des Districts Mi’kmaqs, ainsi que les protecteurs de l’eau et de la terre allochtones. Nous appelons toues les groupes et individus qui se sentent concernés par la protection de l’eau et de la terre sur le territoire Gespegawagi à faire entendre leur appui, à agir et à rejoindre la lutte sur place. »
Le camp lui-même à appeler à « se regrouper localement dans des formes favorisant à la fois l’autonomie et l’élargissement de la lutte. »
Ce qu’il reste à faire
Un comité de défense et de colonisation des territoires est un lieu mieux qu’une organisation. C’est le lieu ou toutes ceuzes interpellé.e.s par son engagement peuvent se rencontrer, partager et lutter. « Défendre les territoires, c’est briser cette bulle. C’est réapprendre à vivre avec ce qui nous entoure et composer avec ce qui nous constitue. Briser le temps normal de l’économie. »
Ici, en ville, le comité peut être à la fois une plaque tournante où nous pouvons nous rejoindre et une bannière qui nous permet de nous ouvrir au plus de gens possible.
Après, les actions concrètes de ce Comité peuvent prendre plusieurs formes qui ne dépendent que de ceuzes qui souhaitent s’y impliquer. Le comité n’a pas d’existence autonome à ceuzes-ci : organiser le soutient au Camp de la Rivière, enquêter et construire la solidarité, organiser des actions autonomes, organiser des discussions autour de livres ou de projections, produire et diffuser du matériel d’agitation et d’information, organiser des activités de formation, ou mettre en place des activités de financement, sont des actions concrètes que nous pouvons entreprendre pour attaquer l’extractivisme et le colonialisme, en solidarité avec les ami.e.s, allié.e.s. et complices.
Qu’est-ce que nous attendons?
Concrètement, la réunion sera l’occasion de nous rencontrer, de faire connaissance, de voir qu’est-ce que chacun.e a envie de faire et, finalement, de coordonner ces actions. De ce point de vue, nous ne sommes limités que par notre imagination.
Pour plus d’informations, et pour quelques idées, voir le premier journal des CDDT