Le retour du RASH

Le RASH fait son retour à Québec après près d’une décénie d’abscence. Nous souhaitons souligner l’initiative de ceux et celles qui ont fait en sorte que ce retour soit possible en partageant leurs réflexions sur ce que devrait être l’antifascisme aujourd’hui à Québec.


Au RASH Québec nous pensons que l’antifascisme tel qu’on le connait dans notre ville doit être revu. Actuellement, il n’est pas apte à combattre la montée de l’extrême-droite que l’on peut voir partout, avec des groupes comme la Meute, Storm Alliance et, plus proche de nous, Atalante Québec. L’antifascisme se doit d’être révolutionnaire et ne doit pas seulement se résumer à combattre l’extrême-droite en lui-même. L’extrême-droite prend plusieurs formes et nous devons toutes les combattre.

L’antifascisme doit s’inscrire dans une lutte des classes anticapitaliste; à chaque fois ou presque dans l’histoire où nous avons pu voir la montée de l’extrême-droite, une classe dirigeante, les capitalistes, s’est enrichie tandis que la classe ouvrière a saigné encore plus. À ces moments critiques, la gauche antifasciste a toujours combattu les organisations au pouvoir par le biais d’actions directes, de manifestations, etc., mais n’a toujours presque rien fait pour venir en aide directement à la classe ouvrière, laissant le chemin libre aux groupes d’extrême-droite et créant un terreau fertile à leurs idées.

Nous devons oublier les idées préconçues que nous avons de la classe ouvrière et arrêter d’avoir des préjugés comme ceux qui voudraient qu’ils et elles écoutent tous et toutes Radio x. Quand bien même ils/elles les écouteraient, cela ne fait pas de facto d’elles et eux des êtres sans intelligence et cela ne nous empechera pas d’aller à leur rencontre. En ces temps troubles, nous devons et devrons être présent.e.s pour ces gens et les éduquer ( et qui sait aussi apprendre d’elles et eux, sur les raisons de leurs/nos malheurs, et les aider du mieux que nous pouvons à trouver des solutions), sinon d’autres le feront à notre place. D’ailleurs, nous devons nous aussi les laisser nous éduquer et arrêter de prétendre que nous sommes les seul.e.s à posséder le savoir vrai.

L’antifascisme doit aussi combattre une autre chose… nos propres camarades. D’abord, en commençant par les agresseurs sexuels pour rendre nos espaces descends pour toutes et tous. Aussi, nous devons nous lever, confronter et éduquer nos camarades qui font des jokes de goulags, qui vénèrent presque Staline ou Mao, etc., de tels discours n’ont pas leur place dans les milieux antifascistes et vont à l’encontre de l’idée d’un antifascisme révolutionnaire. La classe ouvrière n’a que faire de ces discours déconnectés de la réalité et qui nous empêchent d’aller chercher plus d’allié.es dans celle-ci et dans les différentes communautés.

Finalement, il nous faut investir les communautés que nous disons défendre, aller à leur rencontre, discuter avec eux, les inviter pour une bière ou une quelconque activité, les inviter dans la lutte et ne pas parler à leur place.

Agitez - Éduquez – Organisez-vous

161% redskin

RASH Québec